Le pitch du film ?

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Le film commence par quelques mots. 

Une lueur dans l’obscurité

Juste après, on voit Ishida Shôya, qui tente de se suicider. Puis nous finissons par retourner dans le passé vivre l’enfance d’Ishida, ses relations avec les autres, et surtout avec Nishimiya, la nouvelle élève sourde de son école.

L’histoire se veut d’abord assez classique. Les élèves aident d’abord Nishimiya Shôko, puis se lasse de sa différence et finissent par la martyriser. Mais sous cette simplicité apparente, Silent Voice nous parle avec brio de la différence, de la relation avec l’autre et du harcèlement scolaire

Le film utilise une certaine lenteur pour amener son propos. Les actions sont posées, et souvent réfléchis, leur donnant plus de poids. Les situations les plus infimes semblent décuplées par cette lenteur. 

Une autre caractéristique clé de ce film est sa musique. Omniprésente, elle représente paradoxalement le silence, qu’elle comble souvent. Elle est comme un bruit de fond, comme une représentation, paradoxalement, de la surdité de Shôko.

L’histoire d’A Silent Voice nous montre à quel point les enfants peuvent être cruels entre eux, et aussi à quel vitesse le harceleur peut devenir harcelé, et rejeté à son tour. La cruauté des enfants se voit, le professeur, a plusieurs reprises, laisse Shôya et ses camarades faire quand ils martyrisent Shôko. Celle des adultes est plus insidieuse et cachée (on verra Ishida Miyako la mère de Shôya revenir avec une oreille en sang du moment où elle s’est excusée envers la mère de Shôko)

Après avoir dénoncé les violences,  Shôya est désigné comme seul coupable. Professeurs et élèves le désignent et il ne peut rien faire pour se défendre. Il est alors rejeté, au même titre que Shôko, qui finit par quitter l’établissement.

Shôya se sent redevable envers sa mère, Miyako qui a du rembourser une grosse somme à la famille Nishimiya. Il travaille dur avec un grand sentiment de culpabilité sur ses épaules pour pouvoir réparer son erreur. 

Toute la suite du film, il est rongé par le remord. Il apprend la langue des signes, en espérant un jour pouvoir se faire pardonner de Shôko, qu’il retrouve par hasard au lycée. Il rencontre sa soeur, Yuzuru qui lui refuse d’abord l’accès à Shôko, voulant la protéger. Quand il peut enfin la voir, il est étonné de voir qu’elle ne le rejette pas.

Pour Shôya, la vie est difficile. Ses camarades lui semblent tous inaccessibles. On les voit tous avec une croix bleu sur la tête. Certains lui parlent, mais lui semble presque incapable de les entendre. Encore plus d’interagir avec eux. Le premier avec qui il efface cette croix bleue est Nagatsuka, qui deviendra son premier « ami » depuis l’enfance. Qui petit à petit va l’aider à briser son isolement et sa culpabilité.